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«Big Little Lies» : Reese Witherspoon et Nicole Kidman, femmes au foyer désespérées

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Un casting de rêve, une intrigue policière, des femmes aux foyers désespérées… Début de la diffusion de la saison 1 de la série HBO «Big Little Lies».

De quoi ça parle? Adaptation du roman de Liane Moriarty par David E. Kelley («Ally McBeal») et mise en scène par Jean-Marc Vallée («Dallas Buyers Club»), «Big Little Lies» débute par un crime effroyable qui ébranle la tranquille ville côtière de Monterey. Lors d’un gala de charité, un corps d’un membre de la communauté (dont l’identité est gardée secrète) est retrouvé au bord d’une falaise après avoir été visiblement tué de manière violente. Plusieurs habitants sont appelés à témoigner auprès des enquêteurs pour éclairer les circonstances qui ont conduit à ce meurtre. Ces témoignages lancent des flashbacks qui remontent à quelques semaines avant le meurtre et qui nous permettent d’en découvrir plus sur les riches habitants de la petite ville. En particulier la mère au foyer Madeline (Reese Witherspoon), la discrète ancienne avocate devenue mère au foyer Céleste (Nicole Kidman), Renata (Laura Dern), femme d’affaires accomplie et Jane (Shailene Woodley), mère célibataire nouvelle en ville.
On regarde ou pas? Monterey est un bout de paradis bordé par l’océan et peuplé de riches familles, qui vivent dans de somptueuses demeures, conduisent de grosses voitures et scolarisent leurs enfants dans de bonnes écoles. Ces habitants transforment la petite ville en enfer. Faux semblants, coups-bas et trahisons sont leur lot quotidien.
Derrière chaque sourires se cache toujours une critique acerbe et la cour de récréation de l’école primaire est un lieu où les mères de famille se comportent plus puérilement que leur progéniture. Même les mariages sont basés sur les apparences. «L’essence d’un mariage heureux c’est la capacité de prétendre», des mots du mari de Madeline.

Des actrices remarquables, une enquête policière superflue
Reléguée au second plan, l’enquête policière plombe la mise en scène qui alterne entre flashbacks (le quotidien des quatre femmes) et les témoignages d’habitants de la ville qui commentent le meurtre. Ces commentaires de quelques secondes, censés relancer le récit et nous aider reconstituer le puzzle qui nous mènera sur les traces de la victime et du meurtrier, ne sont guère que des ragots de commères antipathiques qui lassent très vite.
C’est quand elle explore les plus vils instincts et les profondes blessures de ces sortes de «Desperate Housewives» -plus riches, complexes, cyniques et sombres que celles de la série de Marc Cherry- que la série est la plus intéressante. Les performances remarquables des actrices, en particulier celles de Nicole Kidman, toute en subtilité et fragilité, et Reese Witherspoon, exubérante, sournoise mais attachante et caution «humoristique» de la série, nous permettent de compatir avec ces femmes à la vie loin d’être aussi parfaite que leur manucure et mise en plis. L’argent ne protège pas du divorce, des violences conjugales ou de la crise d’identité de la femme au foyer lorsque les enfants quittent le nid. Alors ces femmes dissimulent leurs difficultés derrière les quatre murs de leurs luxueuses demeures, une réplique bien sentie, un peu de maquillage et à coups de «gros petits mensonges».

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