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BEDOUI L’A RÉVÉLÉ HIER : Le sort de 4 000 harraga algériens demeure inconnu à ce jour  

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Ils sont 51 pages Facebook incitant à la « harga » qui ont été recensées, a révélé hier, le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, lors du Forum national sur ce phénomène, au Palais des Nations, à Alger, dont les travaux s’achèvent aujourd’hui, par l’adoption d’une série de recommandations.
Dans son allocution sur le traitement des causes à l’origine du phénomène et la recrudescence de la migration irrégulière des jeunes, qui ne faiblit pas, au nombre des opérations avortées, sur nos côtes, notamment à l’ouest du pays, Noureddine Bedoui a tiré à boulets rouges sur « les administrateurs des pages Facebook ». Ces derniers activant dans le monde virtuel, dont notamment « les réseaux sociaux », ont eu, selon le ministre, « un grand impact sur la promotion de la harga (émigration irrégulière :ndlr) » des jeunes et moins jeunes. Poursuivant, le premier responsable du secteur de l’Intérieur a indiqué que « certains administrateurs de ces pages facebook ont été identifiés » a-t-il affirmé, « et des dossiers judiciaires ont été préparés à leur encontre » a-t-il précisé. il dira, plus loin, que « les réseaux sociaux sont devenus l’espace préféré des trafiquants et de ceux en charge d’organiser el-Harga» des jeunes qui souvent finissent noyés ou dans les centres de rétention, une fois arrivés de l’autre côté de la Méditerranée. Il y a lieu de noter que nombreux sont les internautes algériens qui ont remarqué  la multiplication des pages « facebook » d’administrateurs qui publient à longueur de journée « des postes attractifs » à l’adresse des jeunes chômeurs, étudiants, ou même des jeunes employés, en se présentant comme des «spécialistes» du monde juvénile, pour leur suggérer, en fin de compte, « Migres tu n’es pas un arbre !», comme nous l’avons constaté, dans ce monde virtuel. Ces incitateurs à la harga, ceux constituant le premier maillon de la chaîne des réseaux maffieux se lancent à faire, à titre d’exemple, des comparaisons entre la vie d’un jeune en Algérie avec celle d’un autre, au-delà de notre région, et souvent des jeunes vivant dans des pays occidentaux : en Suède, Hollande, Suisse, Italie ou Espagne. Cachant les drames vécus par des milliers de migrants irréguliers, traversant les chemins de la mort sur des barques de fortunes, pour finir au fond de la Méditerranée ou détenus dans des conditions lamentables dans des centres de rétention. Ces vendeurs de rêves empoisonnés-pour convaincre les plus vulnérables -usent d’images et de photos de jeunes menant une vie normale sous d’autres cieux. Ils ne désemparent pas à partager ces photos montrant des jeunes, après avoir réussi, selon ces incitateurs, « la traversée maritime » à bord des embarcations de fortune diffusent d’autres, sur l’arrivée des jeunes », faisant fi du risque permanent d’une mort certaine, qui les a escortés durant cette aventure meurtrière, dans la majorité des cas. Hier, le ministre de l’Intérieur a avancé un chiffre effrayant sur le nombre de nos jeunes, dont le destin demeure inconnu, à ce jour, dès leur passage à l’acte de la Harga. Ils sont « plus de 4000 harraga » annonce, hier, Bedoui,  dont « le sort est inconnu à ce jour » a-t-il indiqué. On se rappelle que parmi ces derniers, figurent les huit jeunes, originaires de la commune de Raïs-Hamidou, à Alger, portés disparus, à ce jour, depuis le naufrage de leur embarcation de fortune, un certain 17 novembre 2018, au large de Cagliari, en Sardaigne, Italie. Ils était trois parmi les 13 jeunes, qui ont été sauvés de justesse par les garde-côtes italiens, décembre dernier, et deux dépouilles retrouvées, celles de khaled Khebad (Dadi), et Ghiles Kebir, âgés respectivement  de 34 et  26 ans, morts noyés. Autre point abordé, hier, par le premier responsable du secteur de l’Intérieur, la lutte contre le phénomène de l’émigration irrégulière, qui selon le ministre Bedoui, commence par « la sensibilisation sur ce danger » notamment, indique-t-il, sur «son inutilité et la douleur qu’elle engendre ». Aussi, il met l’accent sur le développement et l’amélioration du cadre de vie, sans manquer de mettre en avant « les efforts fournis par les autorités publiques » citant, précisément, ceux visant «  la prise en charge » des attentes des citoyens, dont les jeunes, notamment, dira-t-il en matière d’«emploi et logement » en indiquant «les 40% des logements sociaux consacrés aux jeunes de moins de 35 ans » a-t-il rappelé.
Mohamed Amrouni

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