Accueil ACTUALITÉ Avant-projet de LF-2019 : Dotations budgétaires par secteur

Avant-projet de LF-2019 : Dotations budgétaires par secteur

0

À travers l’avant-projet de loi de Finances 2019, le gouvernement donne un aperçu sur sa politique budgétaire concernant l’année prochaine.

Élaboré sur la base d’un prix du baril de pétrole à 50 dollars et un taux de change de 118 DA pour un dollar, le texte prévoit des recettes budgétaires de l’ordre de 6 507,9 milliards DA, alors que les dépenses sont situées à 8 502,2 milliards DA. Quant à la répartition budgétaire suivant les secteurs, la Défense a été dotée d’une enveloppe de 1 230 milliards DA. Un budget en hausse en 2019 contre 1 118 milliards DA accordés en 2018. L’Éducation vient en seconde position. Ce département ministériel s’est vu augmenter sensiblement son budget arrêté ainsi à 709,649 milliards de dinars, contre 709,558 en 2018. Cette hausse se justifierait par le besoin de couverture financière des milliers de salaires des travailleurs de l’Éducation. En effet, 85% du budget de ce département est absorbé par la masse salariale. À s’interroger dès lors s’il y aurait une revalorisation du montant réservé à la pédagogie, qui reste le parent pauvre de ce secteur, de surcroit à mi-chemin du chantier de la réforme engagée par la ministre Nouria Benghebrit. Troisième dans ce classement, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, lequel hériterait d’un budget de 416,297 milliards DA alors qu’il était de l’ordre de 425,706 milliards en 2019. Le recul de la dotation budgétaire revenant au département dirigé par Noureddine Bedoui serait motivé par l’achèvement de plusieurs projets liés à l’amélioration et la modernisation du service public. Ceci pour ne citer que l’exemple des documents d’identité biométrique (CNI, Passeport). Après l’Intérieur, le ministère de la Santé, dirigé par Mokhtar Hasbellaoui, un secteur en pleine crise d’instabilité, a été doté de 398,970 milliards DA, contre 395,323 milliards DA en 2018. Une hausse du budget qui pourrait être justifiée par le besoin d’achévement de plusieurs chantiers en termes d’équipements, à l’exemple de la réalisation de six centres anticancéreux. Quant au secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le gouvernement propose un budget de 317,336 milliards DA, soit en hausse sensible par rapport à l’exercice en cours. Ensuite, vient le département des Moudjahidine, qui se voit accorder un budget de 317,336 milliards DA contre 313,336 milliards en 2018. Un autre secteur a été doté d’une extension budgétaire, c’est bien le ministère de l’Agriculture. En effet, le département dirigé par Abdelkader Bouazghi, a été doté de 235 milliards DA, contre 211 milliards durant l’année en cours. Un impératif au vu des défis qui attendent l’Agriculture, érigé comme secteur pilier dans la croissance économique.
Farid Guellil

BUDGET DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE
Les outils et les moyens dans un environnement  géopolitique hostile
Le ministère de la Défense nationale aura besoin de 1 230 milliards de dinars (près de 11 milliards de dollars) pour son fonctionnement. Une augmentation sensible par rapport au budget de l’année en cours qui est de 1 118 milliards de dinars.   Le  plus gros budget du pays veut mettre tous les outils de son côté à un moment crucial de la vie de la nation. Depuis 1962, c’est  pratiquement la première fois que l’Algérie se sent menacée de partout. De quelque point cardinal que le regard se pose, il ne pressent que périls et dangers multiformes. Sud-Est, Sud, Ouest, Daesh, Al Qaida, criminalité, terrorisme, drogue, narcotrafic, jeux des puissances dans la triple région maghrébo-saharo-sahélienne, etc. Avec une population estimée à 42,2 millions d`habitants, une ouverture de 1600 km sur la Méditerranée, des frontières communes s’étalant sur plus de 6385 km avec sept États, la Tunisie au Nord-est, la Libye à l’Est, le Niger et le Mali au Sud, la Mauritanie et le Sahara occidental au Sud-Ouest, et enfin le Maroc à l’Ouest,  l’Algérie doit mettre tous les moyens de son côté, et les moyens lourds, pour se prémunir contre des périls réels et perceptibles.

F. O.

Article précédentCholéra, retour des résidents à la grève, mort d’une universitaire, sit-in à Ouargla et protestation, lundi, dans toutes les universités d’Algérie : Hasbellaoui le ministre le plus mal barré du gouvernement
Article suivantAccidents de la route : Décès de quatre personnes à Guelma