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Autodétermination du peuple sahraoui : Ross réitère la position de Ban Ki-moon

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L’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a réitéré hier à New York la position de Ban Ki-moon pour une solution politique garantissant le droit du peuple Sahraoui à l’autodétermination.
«En guise de conclusion, je souligne encore que durant mes nombreux échanges, différentes interprétations sur l’objectif de ma mission et la portée de mon mandat ont été exprimées. Pour restaurer la clarté, le secrétaire général de l’ONU (Ban Ki-moon) a réitéré sa compréhension du processus dans sa déclaration du 4 novembre», a indiqué M. Ross dont une copie du briefing présenté au Conseil de sécurité, a été obtenue par l’APS.
«Il (Ban Ki-moon) a souligné que le but du processus est de parvenir à un accord sur le statut définitif du Sahara occidental et il m’a chargé d’intensifier mes efforts pour faciliter l’entrée des deux parties (en conflit, le Maroc et le Front Polisario) dans des négociations sans conditions préalables et de bonne foi pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable accordant au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination», a insisté M. Ross dans son briefing au Conseil de sécurité, qui a duré deux heures et tenu sous la présidence des États Unis. M. Ross a rappelé dans les conclusions de son briefing de cinq pages, lu devant les membres du Conseil de sécurité, l’appel lancé par Ban Ki-moon en direction des deux parties au conflit (le Maroc et le Front Polisario) pour engager rapidement des négociations directes et véritables.
Il a relevé que le secrétaire général de l’ONU accordait une intention particulière à la question sahraouie qui nécessite «une solution urgente», affirmant que la persistance de ce conflit pourrait constituer «une bombe à retardement», qu’aucun acteur n’est en mesure d’atténuer les effets à lui seul. Malheureusement, selon M. Ross, ses efforts déployés durant sa navette diplomatique dans la région pour ramener les deux parties à se réunir, n’ont pas été fructueux en raison de la position de l’occupant marocain. En dépit de l’avis favorable exprimé par le Front Polisario pour reprendre des négociations directes même en absence de nouvelles idées, «le Maroc a campé sur sa position en refusant d’engager de nouveaux pourparlers, a regretté le responsable onusien. Le Maroc ne voulait pas entendre parler de négociations sur le statut juridique du Sahara, pourtant exigées par l’ONU, et «voulait se limiter à des discussions sur les détails de son initiative d’autonomie», a encore regretté M. Ross. Rabat voulait en effet torpiller les actions de médiation de M. Ross en lui imposant en novembre dernier la condition de ramener d’autres parties à la table des négociations comme une partie prenante ou du moins un acteur, alors que la question sahraouie, est une affaire onusienne inscrite au chapitre des territoires à décoloniser conformément aux règles du droit international en la matière.
Par la même occasion, M. Ross a souligné que sa liberté de mouvement était cruciale pour rester informer de la situation au Sahara occidental, appelant le Conseil de sécurité à lui réitérer son soutien dans ce sens. M. Ross a fait savoir que sa mission en tant qu’Envoyé personnel de Ban Ki-moon a reçu le soutien des grandes capitales comme Washington, Londres, Paris et Madrid.

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