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AU 13E JOUR DE MANIFESTATIONS PACIFIQUES AU LIBAN : Saâd Hariri remet la démission de son cabinet au président Michel Aoun

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Le Chef du gouvernement libanais, Saâd Hariri, a présenté sa démission, hier, au président de la République libanaise, Michel Aoun, sur fond de manifestations antigouvernementales qui se poursuivent, à travers le pays du Cèdre, depuis près de deux semaines.

Hier, des heurts se sont produits, au centre de Beyrouth, après que des dizaines de personnes armées de bâtons se sont précipitées sur les manifestants pacifiques, faisant des blessés parmi ces deniers et même des journalistes, selon les médias locaux.
Après avoir annoncé, qu’il allait voir le président libanais, Michel Aoun, pour lui présenter sa démission, suite au refus des manifestants libanais de toutes les confessions, de son plan de sortie de crise, proposé la semaine dernière, le chef du gouvernement du Liban, Saâd El-Hariri avait déclaré que «nous avons œuvré à épargner au pays des dangers, mais je suis arrivé à un chemin sans issue» a-t-il indiqué. Dans son allocution annonçant sa décision de remettre la lettre de démission de l’ensemble de son cabinet, au président libanais, Saâd el-Hariri a lancé un appel au peuple libanais, l’invitant «à protéger le pays». «Je me rends au Palais de Baâbda pour présenter la démission du gouvernement au président de la République» a annoncé, hier, le chef du gouvernement lors d’une brève allocution télévisée, accueillie par les vivats de la foule qui l’écoutait en direct sur les lieux des rassemblements à travers le pays.
Des contestations populaires pacifiques qui se sont manifestées, pour rappel, le 17 octobre dernier, suite à un nouveau projet de taxation des appels passés via l’application gratuite WhatsApp, moyen de communication largement utilisé au Liban et l’adoption, par le parlement et le gouvernement libanais, de nouvelles taxes sur le tabac. Des mesures impopulaires, selon des acteurs politiques, des syndicalistes et des membres de la société civile, qui s’inscrivent, affirment-ils, «en droite ligne du vote, en juillet dernier, par le Parlement, d’un budget d’austérité pour l’année 2019 et dont l’objectif affiché est de faire reculer le déficit de quatre points». La décision de Saâd Hariri intervient au 13e jour d’un mouvement de contestation pacifique de grande ampleur, du peuple du pays du Cèdre, contre la classe politique et les affaires de corruption qui paralyse le pays et des conséquences des conditions socio-économiques de la vie du simple citoyen, dans un pays où la dette publique atteint les 86 milliars de dollars soit, plus de 150% du PIB.
Karima B.

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