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APRÈS LE DÉBAT POLITIQUE : Du mouvement populaire aux experts, la question économique refait surface

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Dans sa contribution destinée à apporter des éclairages à l’opinion nationale en général et aux milliers d’acteurs du mouvement citoyen populaire pacifique à travers le pays en particulier, le collectif Nabni propose des pistes à emprunter à même de comprendre au mieux la crise multidimensionnelle du pays.

Alors que les questions d’ordre politique ont et continuent d’occuper la plus grande place dans le débat national, au vu des exigences de l’heure, qu’a imposé et continue de le faire la mobilisation du peuple à travers le pays, en vue de l’édifiction d’un État de droit, par le changement du système politique en place, les questions économiques commencent à s’inviter dans le débat, ces derniers jours. Alors que l’économie et tout aussi importante que la politique, les deux sont intimement liées, des experts et des spécialistes dans le domaine, pour l’une ou l’autre dont les membres du collectif Nabni, ouvrent le débat sur les questions économiques ces derniers jours. Du côté du mouvement citoyen que vit le pays, à travers l’ensemble de ses régions, celui-ci avait, dès le premier jour de la mobilisation populaire, le 22 février dernier, jusqu’à vendredi dernier, et sans nul doute le prochain également a porté haut et fort les slogans, «Ya Serakine, klitou l’bled (voleurs, vous avez dilapidé le pays : NDLR)», «Djoumhouria, machi malakiya, ( République, ce n’est pas une monarchie : Ndlr)», «Djina Enahou El-issaba (nous sommes venus chassez la bande maffieuse (NDLR)» exprimant ainsi la question économique dans le sillage de l’expression politique, relative au changement du système politique en place. Dans sa contribution sur la situation économique du pays, le collectif Nabni relève que depuis la chute du prix du baril en 2014, «les autorités ont choisi de ne mener aucune réforme et financent les déficits abyssaux en empruntant sans limite à la Banque d’Algérie». Une démarche, depuis, qui a eu et continue d’avoir des conséquences gravissimes sur la situation économique du pays, à ce jour. Pour les membres de Nabni, «cette politique, dans un contexte où le gouvernement ne fait face à aucun contre-pouvoir de surveillance et de contrôle et où il agit dans l’opacité totale en empruntant à une Banque centrale à l’indépendance confisquée», une décision, qui pour Nabni «fut sans aucun doute la décision la plus irresponsable de la décennie». Plus critique, dans son analyse des décisions prises ces dernières années, en réaction à la chute du prix du pétrole et le recul des recettes financières des hydrocarbures, Nabni souligne que « le rythme insensé d’impression monétaire est un legs empoisonné » qui forcera, poursuit le collectif de Nabni « inévitablement le prochain gouvernement démocratiquement élu à dévaluer le dinar» précise le collectif . Celui-ci n’étant pas dans un rôle de la mise sur la table uniquement d’un constat ou d’un diagnostic, Nabni avance des propositions et des pistes à emprunter pour éviter à l’Algérie le recours au FMI, voire aux conséquences gravissimes, dans un futur proche, sur la vie socioéconomique et même politique du pays. «Sans correction immédiate» souligne le collectif «le recours au FMI s’imposera inévitablement aux gouvernements futurs qui hériteront d’une décennie d’indécision et de fuite en avant ». Il faut nous préparer, poursuit-t-il «à retrousser les manches, relancer l’économie sur de nouvelles bases et accepter le prix à payer et les efforts à faire à court terme, avant que la situation ne s’améliore ».
Karima Bennour

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