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Après le Caire, Alger abritera la prochaine rencontre : les Libyens appelés à dépasser leurs divergences

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Les travaux de la 10e session des pays voisins de la Libye se sont achevés, hier au Caire, par l’adoption d’une déclaration finale. Ainsi, l’attachement à l’Accord politique entre Libyens y a été réitéré, les appelant à dépasser leurs divergences.

Enfin, les participants à ce conclave se sont donnés  rendez-vous à Alger, pour leur prochaine rencontre autour de la crise libyenne.  Consacrée à l’examen des derniers développements de la situation en Libye, cette rencontre a permis l’échange de vues sur les formes de soutien des pays voisins à la Libye, aux efforts visant à encourager les acteurs libyens à dépasser leurs divergences, et parvenir à un accord inter-libyen, consensuel, à même de sortir le pays de la crise dans laquelle il se débat depuis près de six ans.   Inscrite dans le sillage des sessions précédentes, tenues à Alger, Tunis et au Niger, celle qui vient de s’achever au Caire, et à laquelle ont pris part, le représentant onusien, Martin Kobler,  l’Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) en Libye, Jakaya Kikwete, et l’Égyptien Ahmed Abou-Gheït, secrétaire général de la Ligue arabe (LA) intervient au moment où la scène libyenne enregistre de nouveaux développements, à plus d’un titre.  Outre ces responsables présents au Caire, ont pris part au conclave des pays voisins à la Libye, les ministres  des Affaires étrangères de Tunisie, d’Algérie, d’Égypte, du Tchad, du Niger et de Libye, respectivement,  Khémaies Jhinaoui, Abdelkader Messahel, Sameh Chokri, Mahamat- Moussa Faki et Ibrahim Yacoubou , ainsi que leur homologue libyen Mohamed Dayri.
Notons qu’au moment où les travaux   débutaient, hier au Caire, le général Khalifa Haftar achevait la visite qu’il a entamée, jeudi dernier, en Égypte. Rappelons, par ailleurs, que le maréchal Haftar a effectué une visite officielle à Alger, lors de laquelle, il a rencontré de hauts responsables algériens.
Au terme de son entretien avec son homologue tunisien, Abdelkader Messahel a mis l’accent sur «l’engagement de l’Algérie à appuyer le dialogue inter-libyen sous l’égide de l’ONU», saluant par la même occasion «le rôle positif des pays voisins dans l’encouragement des belligérants libyens à surmonter les difficultés qui entravent la mise en œuvre de l’Accord politique». Alger et Tunis réitèrent «leur soutien au processus de dialogue entre les belligérants libyens pour parvenir à une solution politique consensuelle»  qui permette, est-i précisé, «au peuple libyen frère de préserver sa souveraineté, son unité et son intégrité territoriale, et de créer ses institutions de façon à renforcer la lutte antiterroriste dans le cadre de la concorde et de la réconciliation nationale».
L’ensemble des acteurs libyens sont invités à faire preuve de responsabilité historique, pour mettre sur la bonne voie le destin futur du peuple libyen et de son pays, en ces temps difficiles des mutations et des changements que connaissent le Monde et les rapports internationaux. Au cœur des préoccupations de la scène politique régionale et internationale, le chaos qui y règne, depuis l’avènement de la crise dans ce pays, précipitant l’intervention de l’Otan,  l’instabilité politico-institutionnelle et l’insécurité dans laquelle est plongé, menace outre l’avenir de ce pays mais aussi la sécurité de ses voisins, plus particulièrement la Tunisie, pays demeurant vulnérable, à ce jour, après les changements survenus dans ce pays. C’est dans ce cadre qu’une initiative conjointe entre, l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie, laquelle a été au centre du Sommet  des  responsables de ces trois pays,  visant à désamorcer une réelle voie de sortie à  la crise libyenne, à travers un dialogue exclusivement inter-libyen, à l’abri des interférences d’acteurs étrangers à la région.
Lors de l’ouverture, hier, des travaux de la session en question des pays voisins à la Libye, présidée par le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri, celui-ci a indiqué que les efforts visent «une solution politique» en Libye voisine, à l’issue de rencontres avec les principaux dirigeants des institutions libyennes se disputant le pouvoir.
Deux autorités politiques se disputent le pouvoir: d’un côté, le gouvernement d’Union nationale (GNA) basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, de l’autre, une autorité rivale qui contrôle une grande partie de l’Est libyen et s’appuie sur le Parlement élu de Tobrouk. Un terrain d’entente devrait être trouvé, permettant l’émergence du consensus entre les acteurs libyens,   en vue de dépasser la phase de blocage actuel, et le début de la fin de  la crise dans ce pays.
Karima Bennour 

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