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APRÈS DEUX SEMAINES DE SIÈGE TOTAL : Les premiers convois humanitaires entrent à Ghaza

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Sous blocus total depuis deux semaines, soit depuis l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » menée par le mouvement de la résistance palestinienne Hamas le 7 octobre dernier, les aides humanitaires et médicales ont commencé, depuis hier, à entrer dans la bande de Ghaza via le point de passage de Rafah depuis l’Égypte. Seul terminal non contrôlé par Israël, des images de télévision ont montré, en effet, des camions pénétrer en Égypte par le point de passage de Rafah, la voie principale pour entrer et sortir de la bande de Ghaza. Plusieurs camions et convois humanitaires ainsi que du personnel médical attendaient depuis plusieurs jours déjà le feu vert pour pouvoir voler en aide à la population ghazaouie sous bombardement israélien dans une opération de punition collective condamnée par plusieurs capitales et autres organisations régionales et internationales. L’Organisation des Nations unies a déjà tiré la sonnette d’alarme sur une « catastrophe humanitaire » dans l’enclave de Ghaza sachant que l’État sioniste avait coupé l’eau, l’électricité, le carburant et les médicaments. Le « premier convoi ne doit pas être le dernier », a immédiatement réagi l’ONU, appelant à un « effort durable pour fournir des biens essentiels », et notamment « du carburant » de façon sécurisée, inconditionnelle et sans obstacle ». À se fier à des médias égyptiens, l’aide alimentaire et médicale livrée n’inclut pas de carburant, pourtant nécessaire au fonctionnement des générateurs de secours dans les hôpitaux. L’entrée de 20 camions convenue entre l’Égypte et les États-Unis n’est qu’une « goutte d’eau dans l’océan des besoins », avait mis en garde à Genève Michael Ryan, le directeur des urgences de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il faut rappeler, dans ce cadre, qu’environ 500 camions entraient quotidiennement dans la bande avant le siège imposé par Israël après l’opération Déluge Al-Aqsa. Depuis le 7 octobre, tout a été arrêté. Le ministère palestinien de la Santé a appelé l’Égypte, de son côté, à ouvrir le passage terrestre de Rafah et à assurer l’entrée et l’acheminement de l’aide sanitaire d’urgence et du carburant vers les hôpitaux. Le terminal Rafah a été fermé juste après le passage de 20 camions humanitaires dans la bande de Ghaza, rapporte la presse israélienne.

L’UNRWA accusée de fuir le Nord pour le Sud
Depuis le début des représailles israéliennes contre la population de Ghaza, les responsables israéliens n’ont pas cessé d’appeler la population de Ghaza à se diriger vers le sud de la bande pour se protéger des bombardements. Ces aides sont justement destinées uniquement aux Palestiniens qui se trouvent dans cette zone peu peuplée par rapport au nord de la bande. Le nord de la bande de Ghaza et la ville de Ghaza ont été ainsi exclus de l’aide qui entrera dans la bande. Suite à cette décision les membres de l’UNRWA fuient le nord vers le sud, à se fier aux déclarations de Mohamed Shweidah, directeur d’un centre d’hébergement de l’UNRWA dans la bande de Ghaza, cité par la chaine TV Elmayadeen, accusant la direction de cette agence onusienne d’avoir abandonné la population de la ville de Ghaza et la zone au nord de la bande pour partir vers le sud. « L’UNRWA a abandonné les régions du nord et la ville de Ghaza et s’est retirée vers le sud de la bande de Ghaza », a-t-il regretté, affirmant que cette organisation avait déjà donné des signes, vendredi, en évacuant 5 écoles de Ghaza. Le même responsable a rappelé que l’UNRWA est responsable des centres d’hébergement dans la bande de Ghaza.

Israël poursuit sa sale besogne
En dépit du feu vert pour l’entrée des aides humanitaires à Ghaza, les bombardements israéliens n’ont pas cessé toute la journée d’hier. En effet, les forces de l’occupation ont frappé plusieurs régions dans la ville de Rafah au sud de la bande de Ghaza. Sept Palestiniens sont tombés en martyrs dans ces attaques et plusieurs autres blessés. Au nord de la bande, 14 autres citoyens ont été tués dans des bombardements. Dans la localité de Jabaliyah, 14 citoyens ont perdu la vie dans les mêmes circonstances. Environ 30 civils palestiniens ont ainsi perdu la vie dans les raids israéliens contre plusieurs régions dans la bande de Ghaza.

Menace sur l’Hôpital d’El-Qods
Alors que le massacre de l’hôpital d’El Ahli de Ghaza est toujours dans les mémoires, l’occupant sioniste a sommé le Croissant-Rouge palestinien d’évacuer immédiatement l’hôpital El-Qods de la bande de Ghaza pour échapper à un bombardement. L’hôpital El-Qods comprend plus de 400 patients et héberge environ 12 000 civils déplacés qui se sont réfugiés à l’hôpital comme lieu sûr, en plus du personnel médical. Cette menace a été confirmée par le directeur de cet hôpital, Bechar Mourad, indiquant qu’il a été informé par l’armée israélienne de la nécessité d’évacuer immédiatement l’hôpital. Les raids directs et intenses des avions d’occupation visant les abords de l’hôpital ont causé des dégâts matériels considérables à cet établissement sanitaire.
Suite à cette menace le Croissant-Rouge a appelé la communauté internationale à prendre des mesures immédiates et urgentes pour empêcher un nouveau massacre à l’image de celui de l’hôpital Batiste, sachant que le personnel de l’hôpital El-Qods à Ghaza a refusé d’évacuer les lieux en dépit de cette menace. La ministre de la Santé, Mai Al-Kaila a lancé, de son côté, un appel urgent à la communauté internationale et à toutes les organisations internationales opérant dans les questions de santé et des droits de l’Homme, pour qu’elles interviennent et protègent l’hôpital du Croissant-Rouge El-Qods à Ghaza des bombardements israéliens. Pour sa part, le chef du bureau des médias gouvernementaux dans la bande de Ghaza, Salama Marouf, a mis en garde contre la réédition du massacre de l’hôpital national baptiste, au cours duquel des centaines de personnes, dont des enfants, ont été tuées. Le même Bureau a fait savoir, par ailleurs, que l’entité sioniste a bombardé 17 mosquées et une église depuis le début de son agression.

La résistance palestinienne tient bon
La résistance palestinienne a poursuivi, de son côté, sa riposte contre l’agression israélienne en lançant des missiles sur les colonies israéliennes et les autres régions dont la capitale Tel Aviv. Les factions de la résistance armée palestinienne ont affirmé au 15ème jour des bombardements hystériques de l’armée sioniste que la résistance se porte bien et que l’occupant ne pourra jamais casser la volonté des résistants palestiniens. Le porte-parole de l’armée d’occupation israélienne, Daniel Hagari, a rapporté que le nombre de morts dans l’armée israélienne avait atteint 308 soldats en plus de 210 personnes capturées depuis le début de l’attaque à Ghaza. « Ces chiffres pourraient changer dans les prochains jours. », a –t-il précisé.

550 massacres en deux semaines
Selon le ministère palestinien de la Santé à Ghaza, les forces de l’occupation israélienne ont commis 550 massacres contre des familles de la bande de Ghaza, et ce, depuis le début de l’agression. La même source a averti, par ailleurs, contre une détérioration encore plus accrue des conditions sanitaires suite à l’agression et au siège de l’enclave. Le bilan de l’agression israélienne contre la population de la bande de Ghaza et de la Cisjordanie s’est élevé à 4473 martyrs dont 70% sont des femmes, des enfants et des personnes âgées, a annoncé peu avant le ministère. Plus de 15400 citoyens palestiniens ont été grièvement blessés dont 14000 dans l’enclave de Ghaza et 1400 en Cisjordanie occupée alors que des quartiers entiers ont été rasés et plus d’un million de personnes ont été déplacées de la ville de Ghaza après le siège imposé par l’entité sioniste le 9 octobre à l’enclave palestinienne.
B. O.

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