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Après 19 ans d’interdiction : Le Turkménistan accueille un opéra étranger

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Bannis en 2001 par le président Niazov, les spectacles lyriques sont à nouveau les bienvenus. Mardi, le théâtre d’État d’Achkhabad a accueilli une représentation de Pagliacci de Ruggero Leoncavallo.

Le Turkménistan, pays autoritaire et reclus d’Asie centrale, a accueilli, mardi, son premier opéra étranger, une représentation de Pagliacci, après une interdiction de près de 19 ans qui voyait cette forme d’art «incompatible avec la mentalité turkmène». Le théâtre d’État d’Achkhabad, la capitale, était noir de monde pour la représentation de ce célèbre opéra du compositeur italien Ruggero Leoncavallo. D’autres événements ont également eu lieu dans le cadre d’un «Festival international de la culture».
«Pendant près de deux décennies, il nous manquait tout un pan de la culture. J’ai attendu ce jour tellement longtemps», a déclaré à l’AFP une spectatrice, Anna Krasnova, 59 ans. Le directeur du spectacle, Daniele de Plano, a précisé que Pagliacci était joué dans le cadre d’un «programme d’échange culturel» entre l’Italie et cette ex-république soviétique. Il s’est dit «honoré d’être le premier metteur en scène à ramener l’opéra» au Turkménistan. «J’espère que c’est le début d’une nouvelle voie faite de liens plus étroits entre le Turkménistan et l’opéra, en particulier l’opéra italien», a-t-il ajouté.
Le premier président du Turkménistan indépendant, Saparamourat Niazov, décédé en 2006, avait banni en 2001 les opéras et ballets étrangers dans ce qu’il a présenté comme un effort pour protéger la culture turkmène.
Les autorités n’ont donné aucun signe laissant entendre que le ballet allait être réintroduit dans le pays, l’un des plus fermés au monde. Le successeur de Niazov, Gourbangouly Berdymoukhamedov, a maintenu de nombreuses politiques restrictives adoptées avant son arrivée au pouvoir en 2006 et jouit lui aussi d’un puissant culte de la personnalité. Dans les esprits turkmènes, ces formes d’art sont intimement liées aux périodes de domination russe et soviétique.

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