Depuis le lancement de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej) il a été révélé que 260 jugements ont été prononcés à l’encontre des jeunes promoteurs pour avoir détourné les crédits dont ils ont bénéficié pour financer leurs projets. C’est en tout cas ce qu’affirme le directeur général de l’Ansej, Mourad Zemali. Pour le responsable, ce chiffre reste minime comparativement à l’ensemble des projets ayant abouti. Depuis le lancement du dispositif Ansej, poursuit-il, un total de 344 621 projets ont été financés, générant ainsi 828 968 emplois directs. Il indique, en contre partie, que durant les cinq premiers mois de l’année en cours plus de 1,74 milliard DA de crédits, accordés à ces jeunes promoteurs dans le cadre du financement de leurs projets d’activités, ont été remboursés à (Ansej). «Un montant global de 1,741 milliard DA des crédits octroyés aux jeunes promoteurs sous forme de prêts non rémunérés (PNR) de l’Ansej, dans le cadre du financement de leurs projets d’activités, a été remboursé durant les cinq premiers mois de l’année 2015», a-t-il relevé. Mourad Zemali a ajouté dans ce sens que le montant des PNR remboursés par les jeunes promoteurs depuis le lancement de l’Ansej en 1996 s’élève à près de 17 milliards DA, soit un taux de remboursement de 65% de la totalité des PNR accordés. À rappeler à ce titre que l’Ansej participe au financement des projets d’activités des jeunes promoteurs avec des prêts non rémunérés (PNR) dans les deux types de financement du projet. Il s’agit en l’occurrence du type de financement mixte (apport personnel et PNR de l’Ansej) et du financement triangulaire (apport personnel, PNR et crédit bancaire). Le même responsable a expliqué que le remboursement des PNR intervient après avoir effectué le règlement des crédits bancaires accordés aux jeunes promoteurs pour le financement de leurs projets. Il a rappelé également que plus de 50 000 autres projets d’activités des jeunes ont été validés par le Comité de sélection et de validation pour bénéficier prochainement de financements. Évoquant, d’autre part, la politique d’accompagnement des jeunes promoteurs, Zemali a noté que les mesures de facilitation pour la création des microentreprises représentent un souci quotidien des pouvoirs publics qui veillent à apporter davantage de modifications afin de mieux assouplir les procédures. Par ailleurs, il a indiqué que depuis l’existence du dispositif Ansej, un total de 13 608 micro-entreprises réalisées par les jeunes promoteurs ont été dissoutes, soit moins de 5% des microentreprises créées. Parmi ces promoteurs, il cite ceux qui ont déclaré faillite après avoir monté leurs projets et ce, pour de multiples considérations. Dans ce cas de figure, il a évoqué le rôle du Fonds de garantie qui indemnise à hauteur de 70% les crédits bancaires accordés aux jeunes promoteurs, faisant savoir que les équipements dont ont bénéficié les concernés dans le cadre du même dispositif, seront revendus afin de récupérer un maximum de crédits. Il a ajouté que 13 750 autres micro-entreprises ont connu des difficultés de remboursement de leur dette, soit 5% du total des projets réalisés, ajoutant que des mesures d’accompagnement sont destinées à ces micro-entreprises afin de les aider à surmonter leurs difficultés.
Ania Naït Chalal