Le PDG de l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR), Lamine Derradj, a révélé, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, que ses services « injecteront 30 000 tonnes de viande fraîche sur le marché national, par étapes, durant le mois de Ramadhan, et à un prix compétitif n’excédant pas 1200 DZD le kg ». Derradji a ajouté, dans son intervention, que le ministère de l’Agriculture avait lancé « le processus d’importation de viande fraîche et de veaux prêts à être abattus, indiquant « qu’en un mois et demi, plusieurs accords sanitaires ont été signés avec un certain nombre de pays exportateurs de viande, comme le Brésil, l’Argentine, le Soudan, l’Inde, la Colombie et la Pologne». Poursuivant son discours, le responsable a expliqué que le processus de préparation de l’importation de cette viande a commencé à la mi-janvier. « Il comprend 20 000 tonnes de viande fraîche, en plus de 10 000 têtes de veaux de boucherie au prix de 1 200 DZD », a-t-il expliqué. Derradji a également souligné que « le premier navire de veaux brésiliens est arrivé en Algérie il y a deux jours. Il a été dirigé vers les abattoirs appartenant soit à la Société algérienne de la viande rouge, soit ceux appartenant au secteur privé du centre, de l’est et de l’ouest du pays, pour faciliter le processus de commercialisation dans les meilleurs délais ».
« Des accords signés avec le Soudan et le Brésil »
Concernant la viande fraîche, le premier responsable de l’ALVIAR a annoncé « qu’un accord a été signé au Soudan le 26 janvier pour importer de la viande. Un autre accord avec l’Inde a également été acté ». « Les premiers navires en provenance des deux pays arriveront avant le mois de Ramadhan. Aussi, cette viande est saine et peut être consommée pendant 03 mois », a conclu l’intervenant.
« Des vétérinaires pour contrôler la viande et le processus d’abattage»
Dans ses témoignages, Mr. Derradji a confirmé que « des vétérinaires algériens étaient envoyés dans les abattoirs et à l’étranger pour assurer la conformité de la viande et des veaux, au rite musulman, dans le but d’assurer la sécurité sanitaire de ces viandes importées et de les abattre de manière halal. Une première du genre dans l’histoire de l’Algérie ». Le même porte-parole a révélé, entre autres, que « les veaux importés ne seront pas vendus vivants, mais après abattage, et c’est l’ALVIAR qui s’en chargera ».
« La commercialisation à travers 1100 points de vente »
Pour ce qui est du processus de distribution, il a révélé que des contrats ont été signés avec 12 entreprises nationales qui distribuent de la viande sur tout le territoire national et couvrent environ 48 wilayas, y compris les wilayas de l’intérieur et certaines wilayas du sud, où la commercialisation s’effectuera à travers 1100 points de vente ». Il a également annoncé « des accords qui seront signés entre les sociétés de distribution et un certain nombre de bouchers, pour commercialiser ces viandes fraîches appartenant à l’ALVIAR, à condition qu’aucun autre produit ne soit vendu ».
« Les walis aux avant-postes de la distribution »
Quant au processus de contrôle, Derradji a expliqué que « la liste nominative des bouchers qui ont été choisis pour effectuer les opérations de commercialisation à travers les points de vente sera dirigée vers le ministère du Commerce, afin de suivre les quantités de viande qui ont été distribuées et vendues ». Dans le sillage, « les wali sseront chargés de surveiller l’étendue de l’engagement de ces commerçants envers l’accord conclu avec les sociétés de distribution, qui stipule d’assurer la santé du citoyen et le respect du prix spécifié », a-t-il ajouté.
« Conditions strictes et suivi numérique pour les revendeurs »
Enfin, le premier responsable de la filière des viandes rouges en Algérie a souligné que « des conditions strictes ont été fixées pour tous les Algériens qui ont signé l’accord avec le ministère du Commerce, afin de vendre le produit de l’ALVIAR au prix de 1200 DZD, avec le branding de l’entreprise, pour devenir un point de vente agréé, précisant que « les noms des bouchers et leurs numéros de téléphone seront également placés via une plateforme numérique sur le site Web de l’ALVIAR » . Par ailleurs, il est nécessaire de rappeller que pour lutter contre la spéculation, l’Algérienne des viandes avait proposé aux éleveurs des conventions triangulaires avec l’OAIC, ce qui permettra de leur assurer un approvisionnement en orge subventionné. En contrepartie, les éleveurs devront destiner la totalité de leur production à l’ALVIAR, qui s’assure, à son tour que la viande soit vendue au consommateur final à un prix plus accessible, conformément à la subvention accordée par l’État.
H. S. A.
