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ALORS QUE LES COMBATS FONT RAGE À TRIPOLI : Le SG de l’ONU rappelle qu’il n’y a aucune solution militaire en Libye

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Au moins six civils ont été tués et cinq autres blessés dans ce qui semble être une frappe aérienne dans une zone peuplée de Tripoli, capitale de la Libye, a rapporté jeudi Stephane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

Citant comme source des collègues d’organisations humanitaires, M. Dujarric a indiqué que ces victimes avaient été frappées par des armes explosives utilisées dans le quartier de Qasr Bin Ghashir à Tripoli lors de frappes aériennes menées mardi. Lors d’un point presse, qu’il tient d’une manière régulière, faut-il le rappeler, Dujarric a indiqué, jeudi dernier, que la vérification des autres victimes civiles, signalées la veille, dans la soirée, (mercredi :NDLR) «était toujours en cours», avait-il précisé. «Les (organisations) humanitaires rappellent à nouveaux, aux parties prenantes, leurs obligations au regard du droit humanitaire de prendre toutes les mesures possibles pour éviter les victimes civiles», a ajouté le porte-parole. «Elles appellent toutes les parties à s’abstenir d’utiliser des armes explosives dans des zones peuplées, y compris dans le cadre de bombardements ou de frappes aériennes, en raison de leurs probables dégâts sans discrimination».Un nouvel épisode de violences en Libye est survenu en début avril dernier, lorsque les forces alliées au général Khalifa Haftar ont entrepris de marcher sur la capitale, siège du gouvernement union national, reconnu au niveau international, alors que les différentes parties en Libye devaient s’asseoir à la table des négociations pour discuter de l’avenir du pays. Ces nouveaux combats ont également débuté lors d’une visite du secrétaire général de l’ONU qui souhaitait soutenir le rapprochement des factions libyennes avant la conférence de réunification. Il n’y a aucune solution militaire permettant de régler les désaccords, a dit M. Guterres, soulignant que le dialogue entre les factions libyennes était la seule issue possible. Par ailleurs, sur l’affaire de l’expert onusien pour la Libye, Moncef Kartas, détenu, depuis mars dernier, par les autorités tunisiennes, Dans son point presse, Stéphane Dujarric a demandé à la Tunisie de «relâcher immédiatement» l’expert onusien, et d’abandonner «toutes les accusations» contre lui, réaffirmant «le maintien de l’immunité» diplomatique dont jouit le concerné et l’ONU a demandé à Tunis d’abandonner toutes les poursuites judiciaires à son encontre et «de le libérer immédiatement». Le diplomate onusienStéphane Dujarric a affirmé que le gouvernement tunisien avait transmis auparavant à l’Onu les documents concernant les poursuites engagées par les autorités judiciaires du pays contre M.Kartas « Après un examen attentif des documents», selon Dujarric, ce dernier a indiqué, jeudi dernier, que, l’organisation a officiellement informé le gouvernement tunisien du maintien des immunités dont jouissait M.Moncef Kartas dans le cadre de la procédure judiciaire engagée à son encontre en Tunisie», a déclaré M.Dujarric. Sans citer les charges retenues contre l’expert onusien Kartas, Stéphane Dujarric a affirmé que «l’Organisation onusienne reste très préoccupée par le maintien en détention de M.Moncef Kartas et par les poursuites engagées contre lui par les autorités tunisiennes», ce qui constitue, a-t-il poursuivi «violation des privilèges et immunités accordés à M. Kartas dans l’intérêt des Nations unies» et de souligner que l’Onu «demande au gouvernement tunisien de libérer M. Kartas immédiatement». Il est à rappeler que Moncef Kartas, expert à l’Onu enquêtant sur les violations de l’embargo sur les armes vers la Libye « avait été arrêté le 26 mars à l’aéroport de Tunis, avec une autre personne, par les forces de sécurités tunisiennes en raison de soupçons d’espionnage», avait indiqué un communiqué du ministère de l’Intérieur publié sur son site officiel. Le ministère tunisien avait affirmé, sur le même sujet « avoir saisi des documents et du matériel électronique renseignant sur la nature de l’activité de M.Kartas et de la personne qui l’accompagnait, en indiquant sur cette arrestation, que celle-ci « a permis de saisir, […] des documents confidentiels contenant des renseignements et des données sensibles touchant à la sécurité nationale, ainsi que des équipements d’interception et de brouillage de communications et du matériel servant au balayage radio» avait précisé la même source. Le ministère tunisien avait annoncé, à ce propos, que «les investigations concernant ce dossier continuent en coordination avec les autorités judiciaires compétentes» avait indiqué le ministère, dans son communiqué.
Karima B.

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