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ALI AOUN, DG DE LA PCH : « Nous ne céderons pas aux pressions des lobbies »

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Installé en mars dernier à la tête de la Pharmacie centrale des hôpitaux, Ali Aoun, qui dispose d’une longue expérience dans le domaine pour avoir dirigé le groupe Saïdal, évoque la situation de la PCH, la disponibilité du médicament, les pressions des lobbies dans le domaine ainsi que les défis en matière d’autonomie vis-à-vis de l’étranger.
Abordant la mission de la PCH, Ali Aoun, dans un entretien au quotidien arabophone « El-Massa », précise que ses services gèrent un système de stock de sécurité afin d’assurer la disponibilité des médicaments pour parer à tout imprévu ou urgence en matière de disponibilité dans les hôpitaux. Il cite l’exemple des anticoagulants qui, malgré leur disponibilité, ont fait l’objet de manœuvres malsaines qui ont provoqué une « grande pénurie » par le fait de lobbies qui cherchent à avoir main basse sur le marché national.
En ce sens, Aoun assure que la PCH ne prend que les médicaments enregistrés et qu’elle ne « cédera pas » aux pressions de ces groupes d’intérêts. Et encore moins pour la PCH de servir de « vitrine » pour la promotion des médicaments non-enregistrés.
Sur un autre point, le DG de la PCH déplore « malheureusement » l’absence de contrôle et de maîtrise sur les besoins en médicaments dans les hôpitaux. Un état de fait qui provoque une certaine fluctuation.
« Il y a des établissements qui passent des commandes pour des quantités de médicaments qu’ils n’utilisent pas du tout », regrette-t-il. Il cite certains cas, dont seulement 10% de la commande est consommée alors que le restant des médicaments est renvoyé à la PCH après péremption pour être incinérés. Pour régler ce problème, et afin de « mieux organiser » le processus d’approvisionnement des hôpitaux en médicaments, Aoun a fait savoir qu’une plateforme numérique a été créée pour vérifier, à distance, la disponibilité des médicaments dans les hôpitaux. Un moyen qui a pour objectif de d’éviter les pénuries en la matière au niveau des établissements publics de santé. Car, « ces ruptures sont souvent fabriquées », a-t-il dénoncé.
À ce titre, assure Aoun, « la PCH est en mesure de fournir toutes sortes de médicaments, qu’il s’agisse de médicaments génériques ou de molécules innovantes, et de les mettre à la disposition des établissements hospitaliers dans le cadre de la politique de l’État de soutien à la gratuité des soins. »
Farid G.

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