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Alaska : Barack Obama à la conquête des glaciers

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Le président américain a passé un après-midi dans le sud-est de l’Alaska, dans le cadre d’un voyage centré sur le réchauffement climatique et ses impacts. «Spectaculaire ! Nous voulons nous assurer que nos petits-enfants pourront en profiter aussi.» À pied dans le parc national de Kenai Fjords ou à bord d’un bateau naviguant dans Resurrection Bay, Barack Obama a passé mardi un après-midi entier au milieu des glaciers, dans le sud-est de l’Alaska. Sous un immense ciel bleu, au milieu des montagnes, les images sont fortes. La Maison-Blanche a minutieusement chorégraphié le parcours et les points de vue, tous spectaculaires, au deuxième jour de ce voyage en Alaska tout entier centré sur le réchauffement climatique et ses impacts.

 Ce déplacement intervient à trois mois de la conférence de Paris qui vise à conclure un accord mondial pour tenter limiter à 2°C la hausse de la température mondiale et éviter un emballement de la machine climatique. À plusieurs milliers de kilomètres de Washington, le président américain explique les menaces pesant sur la région Arctique, qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète. À la proue du Viewfinder, devant trois glaciers perchés au-dessus de la mer, il contemple les paysages à couper le souffle. Et évoque en souriant sa vie après la Maison-Blanche : «Lorsque je ne serai plus président, vous pourriez bien me retrouver là-bas, dans cette cabane», dit-il en désignant une petite maison en bois sur la berge.

«Presque tous les glaciers en Alaska reculent»
Quelques heures plus tôt, sur la terre ferme, il s’était approché, à pied, de l’Exit Glacier. Situé à quelque 200 km au sud d’Anchorage, ce dernier a reculé de plus de 2 kilomètres depuis 1815. «Le changement climatique est le facteur principal qui explique le retrait des glaciers», expose Deborah Kurtz, qui travaille au sein du parc national. «Presque tous les glaciers en Alaska reculent.» «C’est l’un des glaciers les plus étudiés parce qu’il est très accessible, explique de son côté le président américain. Cela dit quelque chose du degré d’urgence avec lequel nous devons agir face à ce problème.»
«C’est le meilleur indicateur qui soit sur le défi auquel nous sommes confrontés quand nous parlons de changement climatique», ajoute-t-il, au lendemain d’un discours en forme de mise en garde au cours duquel il a averti : «Nous n’agissons pas assez vite.» Preuve des sentiments contradictoires que cette visite présidentielle suscite dans ce vaste État dont les ressources sont étroitement liées à l’exploration pétrolière, les messages sont contrastés.

Rassemblement
Lundi, quelques centaines de manifestants s’étaient réunis dans le centre d’Anchorage pour demander l’annulation du permis accordé à Shell pour mener des forages dans la mer des Tchouktches, au nord de l’Alaska. La tonalité était différente mardi. À son arrivée en hélicoptère sur le petit aéroport de Seward, ville de 3 000 habitants, Barack Obama a été accueilli par une immense bannière déployée dans un champ. «Bienvenue, M. le président, merci pour l’autorisation accordée à Shell.» Mais le climat n’est pas la seule préoccupation des habitants de ce vaste territoire vendu en 1867 aux États-Unis par l’Empire russe et devenu le 49e État des États-Unis d’Amérique en 1959.
«Nous vous souhaitons une bienvenue à la hauteur de Denali», pouvait-on lire sur une des pancartes, brandie par un habitant visiblement ravi de la décision présidentielle de rebaptiser le mont McKinley, plus haut sommet d’Amérique du Nord. Il ne sera désormais officiellement plus désigné par le nom du 25e président des États-Unis, mais par celui qui fut utilisé pendant des siècles par les populations locales et y est toujours largement employé.

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