L’administration fait grimper l’adrénaline aux usagers dans la quasi-majorité des institutions publiques, administrations et sièges de mairie de la wilaya de Khenchela .Il est rare de trouver des remarques positives et encourageantes inscrites dans les registres de doléances mis à la disposition de la population par quelques administrations respectueuses des préoccupations des administrés.
Les bureaux des APC, des tribunaux, de la trentaine de directions de wilaya, des banques et des organismes d’État, notamment ceux réservés à la création d’entreprises pour les jeunes chômeurs, font peur aux milliers de demandeurs de services divers et, surtout, indispensables à la suite des étapes pour la constitution des multiples dossiers exigés. Nombre d’actions de fermeture et de blocage des bureaux des sièges d’APC, pour dénoncer la mauvaise gestion des administrateurs sont enregistrées dans l’APC de khenhela, fermeture de guichets d’état civil avant 11h35 minutes). Des dénonciations parfois anonymes d’élus locaux et des courriers destinés aux plus hautes instances de l’État renseignent aussi sur la déliquescence de la situation, qui prévaut dans les halls et les guichets des différentes administrations de la wilaya de khenchela .Tous les bureaux de l’administration sont synonymes de stress et d’angoisse. Des files d’attente anarchiques et désorganisées qui s’allongent et durent toute la journée sont une image courante. Le piston, les passe-droits, les goulets d’étranglement, les bousculades, les bagarres sont le lot quotidien de la population locale. Ce sont là, les marques inaliénables et révoltantes de la bureaucratie à Khenchela, une véritable galère. Même le secteur économique est gravement affecté, par ricochet, par ce phénomène qui retarde un nombre de projets de première importance pour la «relance» du développement local, quand il ne fait pas carrément fuir les investisseurs et les chefs d’entreprise, qui préfèrent aller s’installer dans d’autres «régions» plus flexibles et moins bureaucratisées… Sans compter les milliers de demandes de rectification d’erreurs dans les transcriptions d’un nom, d’un prénom ou d’une date de naissance illisible ou «surchargée», qu’on peut retrouver dans les registres d’état civil des mairies, le livret de famille. Les erreurs de traduction à partir de la langue arabe vers le français, les requêtes de corrections et le recours «pour un oui ou un non» exigés et adressés au procureur de la République complètent le tableau et compliquent un peu plus le parcours pour parvenir à boucler un dossier… Le chaos administratif est tel que, par exemple, les débrayages et les grèves contre l’«insécurité» sont monnaie courante au niveau des sièges des APC. «Des gens peuvent devenir très méchants et agressifs pour se faire établir un acte de naissance n°12.
Siham Boughediri
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