Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé hier que la révision de la loi actuelle dite « 14-05 » régissant le secteur apportera plus de flexibilité et de réactivité par rapport aux opportunités offertes aux investisseurs locaux et étrangers, ajoutant que ses services ont localisé 95 régions pour relancer l’activité minière en matière d’or dans le Sud. Invité hier au forum de la Radio nationale, le ministre des Mines a déclaré que la priorité de son secteur est d’appliquer la feuille de route adoptée par le Conseil des ministres, soulignant que cette dernière est basée sur la révision de la loi qui régisse le secteur, afin de fournir à terme l’économie nationale en matières premières actuellement importées, « la révision de la loi 14-05 en la rendant plus attractive, grâce à un cadre réglementaire donnant plus de flexibilité et de réactivité par rapport aux opportunités offertes aux investisseurs locaux et étrangers » . Aussi elle « permettra au secteur de contribuer à la relance économique et de doter les industries manufacturières en matières premières nécessaires » a-t-il ajouté. Également, le ministre a fait savoir que cette feuille de route comporte le développement de gisements majeurs « « structurants », l’élaboration d’une nouvelle carte géologique nationale des mines ainsi que la formation des jeunes, notamment pour l’exploitation aurifère. Concernant le développent des axes structurants du domaine des mines, Arkab a indiqué « nous avons ciblé des sites et des gisements dont le développement imminent est nécessaire », soulignant que ces projets structurants permettront de démarrer rapidement l’activité sur des sites et gisements déjà avérés et étudiés. En outre le ministre a déclaré que ses services ont localisé 95 régions pour relancer l’exploitation des mines d’or dans le Sud. «Nous avons élaboré le cahier des charges qui est en cours d’étude pour lancer le projet d’exploitation artisanale », pour le ministre des Mines, l’exploitation aurifère via son volet artisanal doit permettre aux jeunes de s’organiser en coopératives ou de PME, soutenus pour leur formation et pour l’acquisition du matériel nécessaire permettant de récupérer les pierres contenant de l’or. Pour rappel, et afin de mettre en œuvre les précédentes décisions d’exploitation des mines d’or et autres métaux dans le pays, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné le lancement immédiat de l’exploitation artisanale en recourant à des solutions conjoncturelles dans l’attente de la révision de la loi minière. Toujours sur le même volet, et après avoir déclaré que la production de la société ENOR (Entreprise d’Exploitation des mines d’or) en matière d’or ne dépasse pas les 60kg/an alors que le but du ministère est de passer à 240 kg/an, Mohamed Arkab a affirmé que cela nécessite « des programmes bien élaborés avec le secteur de l’Enseignement supérieur, celui de la Formation professionnelle et avec les experts algériens établis localement ou à l’étranger » pour former le capital humain dans ce domaine. Par ailleurs, l’invité du forum de la Radio nationale, a indiqué que parmi les axes stratégiques de la feuille de route du secteur minier, c’est le développement des données géologiques à travers l’utilisation d’applications technologiques et techniques dans le cadre de l’élaboration d’une nouvelle carte géologique nationale des mines. « Il s’agit d’avoir des données plus disponibles et élargies pour toucher l’ensemble du domaine minier national afin de nous donner une vision précise ainsi qu’aux investisseurs dans l’exploration et l’exploitation de ces sites et gisements disponibles en Algérie », a-t-il expliqué.
Sarah Oubraham
