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ABSENCE DE COMMUNICATION OFFICIELLE SUR LE NOMBRE DE PERSONNES VACCINÉES : Où sont les chiffres ?

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Une semaine s’est déjà écoulée depuis le lancement de la campagne de vaccination contre la Covid-19 symboliquement à partir de la wilaya de Blida premier foyer du virus. Les personnes âgées, le corps médical et les malades chroniques sont les premiers à se faire vacciner par les deux vaccins russe et anglo-suédois réceptionnés jusqu’à aujourd’hui par l’Algérie.

En effet, désormais, l’Algérie dispose actuellement de 100 000 doses de vaccin anti-Covid-19, 50 000 doses du vaccin AstraZeneca, qui sont arrivées à l’aéroport Houari Boumediene lundi passé, et
50 000 de Sputnik V reçues vendredi 31 janvier dernier. Lors de cette première semaine nous avons assisté à un bon nombre de personnes désireuses se faire vacciner contre ce virus, notamment les personnes âgées et celles porteuses de maladies chroniques, également le personnel de la santé qui était au premier rang et parmi les prioritaires afin qu’il puisse assurer la mission. Sauf que jusqu’à l’heure actuelle aucun bilan de cette opération n’a été communiqué par le ministère de la Santé ou ses services ou même du département du Pr Djamel Fourar qui a promis en début de semaine d’avancer des statistiques au bon moment qui montreront cependant à quel rythme le processus de vaccination est soutenu ou pas.

Le docteur Mohamed Yousfi à la relance
Contacté hier par nos soins en espérant avoir des statistiques concernant le nombre du personnel de santé vaccinés, le Dr Mohamed Yousfi chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital de Boufarik et président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, a relevé un manque de communication dans ce volet, sauf que ce problème existe même dans les pays développés évoquant le débat au tour de ce sujet en France, « c’est normal qu’un tel problème se pose durant la première semaine de l’opération » justifie-t-il, « il faudrait attendre encore un peu » rassure-t-il, sinon dans l’obligation chaque wilaya est sensée de donner son compte rendu au quotidien. Sinon le Dr Yousfi juge la première semaine « d’acceptable » et gérable » même s’il y avait une certaine pression ce qui lui l’a poussé à plaidé mercredi passé lors de la rencontre des syndicats, avec le ministre de la Santé et les sociétés concernées à la mise en place d’un « calendrier » pour contribuer efficacement cette campagne de vaccination notamment en terme de communication, ainsi que pour mieux gérer l’opération dans les prochaines semaines et les prochains mois. Concernant la campagne, il dira qu’il y a un grand impact, en revanche le nombre de doses n’est pas important, « on a 100.000 doses pour vacciner
50 000 citoyens c’est à peine le 1/10 du personnel de la santé », alors que priorité absolue c’est le personnel médical, du coup le médecin spécialiste avertit de prendre une cadence très accélérée dans ce processus prenant en considération les doses dont on dispose .

L’IPA se soucie du rythme de la vaccination
De son côté le DG de l’Institut Pasteur Fawzi Derrar a estimé lors de son intervention sur les ondes de la radio chaine3 que « le plus important est de commencer la campagne de vaccination». « Notre objectif maintenant c’est d’augmenter le rythme afin de toucher le maximum de la population », abonde-t-il. « Il est clair que maintenant, il faut aller à une cadence plus importante avec le temps », suggère le Dg de l’IPA. En outre, et afin d’en finir avec le problème du vaccin, l’Algérie a décidé sa fabrication, c’est donc le laboratoire Frater-Razes, qui a entamé les discussions avec un opérateur russe pour la production du vaccin « Sputnik-V » contre le virus Covid-19. Selon son secrétaire général Abderrahmane Boudiba, ce laboratoire est capable de produire le vaccin dans un délai de deux mois. Dans une déclaration faite mardi à la Radio nationale, Boudiba, a affirmé que les compétences scientifiques algériennes et internationales au niveau du laboratoire « vont s’occuper au niveau biotechnologique et scientifique de la fabrication du vaccin contre le coronavirus dans les deux mois suivant l’arrivée de la matière première qui sera importée de Russie ».
Il a par ailleurs rappelé que le laboratoire possède de hautes compétences scientifiques dans le domaine de la fabrication de médicaments à base de cellules, indiquant que le laboratoire de Frater-Razes a fabriqué le premier produit à travers des cellules, Varenox, qui est actuellement décrit dans le protocole de traitement pour la Covid-19.
Sarah Oubraham

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