Accueil ACTUALITÉ QUAND LE MAE ESPAGNOL ACCUSE L’ALGÉRIE D’INGÉRENCE PAR RAPPORT AU REVIREMENT SUR...

QUAND LE MAE ESPAGNOL ACCUSE L’ALGÉRIE D’INGÉRENCE PAR RAPPORT AU REVIREMENT SUR LE SAHARA OCCIDENTAL : Madrid fait fausse route !

0
José Manuel Albares

Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares s’est livré à une gymnastique de haut vol où le risque est grand pour tenter de faire porter à l’Algérie la responsabilité de la suspension du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec ce pays.

Toute honte bue, il s’est livré à un jeu où le mensonge saute aux yeux pour tenter de faire croire que l’Algérie est coupable d’ingérence dans les affaires internes de l’Espagne, rien que ça ! Un véritable écran de fumée pour tenter de dissimuler les vrais motifs de la suspension du Traité de 2002 qui ont trait au jeu puéril de son chef de gouvernement Pedro Sanchez qui a abdiqué devant le chantage de Rabat et abandonné la traditionnelle position de neutralité de l’Espagne dans le conflit du Sahara occidental. José Manuel Albares a zappé la fronde que subit son gouvernement et les critiques qu’il essuie de la part de larges couches du peuple espagnol, pour vêtir l’habit du donneur de leçons. Il a indiqué, dans des déclarations à des médias que son pays refuse « les ingérences » de l’Algérie dans les affaires internes de son pays tout en affirmant que les possibilités de relancer les relations entre les deux pays sont « réelles », mais qu’elles doivent s’inscrire dans le cadre du principe de l’intérêt réciproque et du respect mutuel. « Madrid a toujours la main tendue vers l’Algérie », a-t-il soutenu. Ce qu’il faut comprendre dans le verbiage du responsable espagnol est que le message est adressé en réalité à ses compatriotes, notamment les chefs d’entreprises qui ont perdu gros depuis la suspension du Traité algéro-espagnol et la fermeture du marché algérien aux produits espagnols. Des rapports du ministère espagnol du Commerce affirment que les exportations vers l’Algérie durant la période janvier-février 2023, ont chuté de près de 95% par rapport au volume de la même période de l’année passée. Le montant cumulé de ces exportations a atteint seulement 17 millions d’euros alors qu’il culminait à 333,5 millions d’euros au cours de la même période de l’année 2022.
C’est donc pour tenter de justifier ces pertes que le chef de la diplomatie espagnole a tenté l’exercice périlleux de s’attaquer à l’Algérie et l’accuser d’ingérence dans les affaires internes de son pays. Faut-il rappeler à Madrid que ce que reproche l’Algérie à l’Espagne ce n’est pas la couleur de ses yeux mais sa violation du droit international qui a défini un cadre pour le règlement du conflit du Sahara occidental. C’est son abandon de sa traditionnelle position de neutralité dans un conflit où sa responsabilité est largement engagée. L’Algérie qui est restée stoïque et surtout digne devant les gesticulations des responsables espagnols a affirmé que les relations avec l’Espagne ne sauraient être relancées tant que le chef du gouvernement, socialiste, Pedro Sanchez est au pouvoir, et qu’elles pourraient connaitre une embellie en cas de changement de majorité au palais Moncloa. Ces sorties hasardeuses des responsables espagnols trouvent leur origine dans la crainte de voir l’actuel gouvernement perdre les commandes lors des prochaines législatives prévues en décembre prochain.

Ce que doit José Manuel Albares à Rabat
Il faut rappeler par ailleurs que José Manuel Albares, l’alter-ego du marocain Bourita est parvenu par effraction aux commandes de la diplomatie espagnole. Il y’a quelques mois, un rapport du Centre national de renseignement (CNI) en Espagne avait confirmé que le Maroc avait exigé, en 2021, le limogeage de la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha Gonzalez Laya, comme condition préalable à la normalisation des relations avec l’Espagne. «Une semaine après cette demande, formulée lors d’une réunion secrète entre les représentants des deux pays, le chef du gouvernement, Pedro Sanchez a décidé de ne plus compter sur elle au Conseil des ministres et l’a limogée, sans explication, pour nommer l’ambassadeur d’Espagne à Paris de l’époque, José Manuel Albares», a indiqué le journal « El Confidencial », repris par des médias espagnols. La même source ajoute qu’«en pleine crise entre l’Espagne et le Maroc», provoquée par la tentative d’envahir l’enclave espagnole de Ceuta par des milliers de clandestins sous l’œil bienveillant des services de sécurité marocains, une réunion avait eu lieu entre l’ambassadeur d’Espagne, Ricardo Díez-Hochleitner, et son homologue marocaine à Madrid, Karima Benyaich. Une rencontre tenue secrète jusqu’à présent.
El Confidencial ajoute que cette réunion a été consignée dans une note intitulée «Marruecos : situación crisis bilateral» à laquelle il a eu accès et qui indique que seuls certains membres de l’exécutif espagnol étaient au courant de la tenue de cette rencontre, qui aurait eu lieu le 2 juillet 2021. Le 10 juillet, le chef du gouvernement Pedro Sánchez informe ses ministres de l’imminence d’une crise gouvernementale dont Laya est l’une des victimes. «Son remplaçant, José Manuel Albares s’est depuis lors fixé comme objectif d’améliorer les relations avec le Royaume du Maroc», ajoute la même source et c’est ce qui explique l’attitude de soumission du gouvernement de Pedro Sanchez aux ordres de M6 et de ses soutiens au détriment des intérêts du peuple espagnol.
Slimane B.

Article précédentGARA DJEBILET : La piètre convoitise du Makhzen
Article suivantTizi-Ouzou : Coup d’envoi demain du Salon du livre d’Ath Yenn