Intervenant, jeudi lors d’une Journée d’information sur l’inclusion financière et l’épargne, le ministre des Finances, Laâziz Faïd a affirmé que son secteur avait enregistré des « résultats encourageants en matière d’amélioration de services et de renforcement de la couverture bancaire par rapport aux années précédentes », et ce « grâce aux efforts des établissements financiers », appelant à « consentir davantage d’efforts tout en s’adaptant aux derniers développements sur le plan international ».
Faisant état d’une « hausse du nombre d’agences bancaires jusqu’à 1 734 à fin 2023, avec 6 500 points de vente pour les compagnies d’assurance, outre 4 000 agences relevant d’Algérie poste », le ministre a souligné qu’il s’agissait d’« espaces proposant des services financiers à travers lesquels le ministère œuvre quotidiennement à renforcer l’inclusion financière ».
Selon Laâziz Faïd, « une hausse avait également été enregistrée en termes de comptes épargnes qui ont atteint 12 millions à fin 2023, d’un montant total de plus de 3 600 milliards de DA ». Le ministre a également « appelé à l’impératif de renforcer l’utilisation des moyens modernes de numérisation et d’intelligence artificielle (IA), eu égard à leur grande efficacité et capacité à changer la nature des services financiers classiques pour améliorer les transactions et réaliser l’inclusion financière et le développement économique ». Par ailleurs, Faïd a rappelé « les efforts déployés depuis plusieurs années pour créer un environnement propice au développement du système économique et financier du pays », insistant sur « l’importance de la culture financière dans le développement de l’inclusion financière en Algérie ». Dans le même sillage, le premier argentier du pays a insisté sur « l’importance de l’activation du domaine du marketing et de la communication afin de mieux faire connaître les produits et services financiers et promouvoir tous les produits financiers en impliquant les médias qui jouent un rôle central dans la diffusion de l’information ».
14 917 milliards de DA de ressources collectées par les banques
De son côté, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, a mis en avant « l’importance de l’épargne en général pour le système financier de toute économie et son rôle dans le financement des investissements ». Il a, d’autre part, précisé que « les ressources collectées par les banques actives sur la place à fin 2023 ont augmenté de 2,66% pour atteindre 14.917 milliards de DA contre 14.530 milliards fin 2022 ». Selon les chiffres avancés par Taleb, «les dépôts, hors hydrocarbures, ont également augmenté de 4,24% à la fin de l’année écoulée, par rapport à la fin de l’année 2022 », tandis que « les dépôts à terme sont passés de 7 585 milliards DA à la fin de l’année 2022 à 8 012 milliards DA à décembre 2023, soit une hausse de 5,63% ». S’agissant « des ressources enregistrées par les banques dans le cadre de l’activité de la finance islamique, le rythme de la croissance a été maintenu, le chiffre de 445 milliards DA enregistré en 2021 est passé à 554 milliards DA en 2022, puis à 678 milliards DA à fin 2023, avec une augmentation considérable atteignant les 25% en 2022, puis 22% en 2023 ».
L’inclusion financière, une nécessité morale et économique …
Pour sa part, la présidente du Conseil économique, social et environnemental (CNESE), Mme Rabia Kherfi , a mis en avant lors de son intervention, les étapes franchies par l’Algérie en termes de développement de son secteur financier, notamment à travers la mise à jour des cadres légaux et législatifs, le renforcement de la numérisation et le développement des outils de financement de l’économie, notamment à travers la bourse, soulignant que l’inclusion financière « est une nécessité morale et économique, et constitue un élément clé dans le renforcement de la justice sociale et la réduction des disparités, outre le renforcement du développement durable ».
Mme Kherfi a ajouté que « l’inclusion financière avait été ancrée dans la scène économique et est devenue une réalité dans les différentes transactions fournies au citoyen », soulignant que « parmi les avantages de l’inclusion financière, l’amélioration de la relation entre le citoyen et les entreprises, mais aussi le climat des affaires ».
Hamid Si Ahmed